Océans : ces géants bleus qui nous maintiennent en vie et que l’on étouffe sous le plastique

On l’oublie souvent, mais plus de 50 % de l’oxygène que nous respirons provient… des océans. Pas des forêts. Pas des plantes en pot. Des océans. Ces immenses étendues bleues, qui couvrent 70 % de la surface de la Terre, sont bien plus que de simples décors pour cartes postales : ce sont des poumons, des régulateurs climatiques, des berceaux de biodiversité et des sources de vie.

Mais aujourd’hui, ils sont aussi devenus des décharges invisibles.

 

 

Les océans : piliers de l’équilibre planétaire

  • Un climat stable ? C’est grâce à eux. Les océans absorbent environ 25 % du CO₂ émis par l’humanité chaque année. Ils stockent aussi plus de 90 % de l’excès de chaleur dû au réchauffement climatique.
  • De l’oxygène pour respirer ? Oui, environ 50 à 70 % provient du phytoplancton marin.
  • Une économie florissante ? La “blue economy” représente 2 500 milliards de dollars par an à l’échelle mondiale (pêche, transport maritime, tourisme côtier…).
  • Un garde-manger planétaire ? 3 milliards de personnes dépendent directement des produits de la mer comme source de protéines.

Mais ce capital naturel est mis à mal par une pollution omniprésente et insidieuse : le plastique.

 

 

Pollution plastique : l’héritage toxique de notre quotidien

 

Chaque minute, l’équivalent d’un camion-poubelle de plastique est déversé dans l’océan. Cela représente 11 millions de tonnes par an, et ce chiffre pourrait tripler d’ici 2040 si rien ne change (Source : WWF, 2021).

Le problème ?

  • 80 % des déchets plastiques viennent de la terre ferme, souvent mal gérés, mal recyclés, ou simplement abandonnés.
  • Ces plastiques ne disparaissent pas : ils se fragmentent en microplastiques qui contaminent toute la chaîne alimentaire – y compris nos assiettes.
  • On estime que chaque humain ingère en moyenne 5 grammes de plastique par semaine – l’équivalent d’une carte bancaire (Source : Université de Newcastle, 2019).

 

 

Le “6ᵉ continent” : fantasme médiatique ou réalité scientifique ?

 

Appelé aussi la “grande zone d’ordures du Pacifique”, ce vortex de déchets est situé entre la Californie et Hawaï. Il s’agit d’une accumulation massive de déchets plastiques piégés par les courants marins (gyres).
Il ne s’agit pas d’un continent solide, mais d’un amas diffus de micro et macro-déchets, couvrant plus de 1,6 million de km² – soit trois fois la France.

On trouve en réalité 5 zones similaires dans le monde, une dans chaque océan majeur. C’est le visage visible d’un problème global, mais c’est loin d’être le seul.

 

 

Des impacts concrets (mais souvent invisibles)

  • Sur la faune marine : ingestion, suffocation, enchevêtrement. On estime que 1 million d’oiseaux marins et 100 000 mammifères marins meurent chaque année à cause du plastique.
  • Sur l’économie : pertes pour la pêche, le tourisme, le nettoyage des côtes, évaluées à 13 milliards de dollars/an (Source : PNUE).
  • Sur la santé humaine : les plastiques libèrent des additifs chimiques (perturbateurs endocriniens, phtalates…), encore mal compris, mais potentiellement nocifs.

 

 

Quelles solutions ? Individuelles, collectives, systémiques

 

“La meilleure façon de réduire le plastique dans l’océan, c’est d’en produire moins sur terre.”

À l’échelle individuelle :

  • Réduire les plastiques à usage unique (bouteilles, sachets, couverts…).
  • Privilégier le vrac, les consignes, les alternatives biodégradables.
  • Sensibiliser autour de soi et soutenir des associations engagées.

 

À l’échelle des entreprises :

  • Repenser les emballages, limiter le plastique dans les chaînes logistiques.
  • Sensibiliser les collaborateurs et intégrer la démarche RSE au cœur des pratiques.
  • Participer à des projets de dépollution, mécénat environnemental ou partenariats durables.

 

À l’échelle collective :

  • Soutenir des politiques publiques ambitieuses (traitement des déchets, limitation du plastique à usage unique).
  • Encourager l’innovation (plastiques compostables, matériaux alternatifs, dépollution par biotechnologie…).

 

 

Agir sans culpabiliser : un engagement possible, pas parfait

Chez Locafontaine, nous croyons qu’il est possible de concilier activité professionnelle et responsabilité environnementale.
Cela passe par des choix simples mais concrets : réduction du plastique utilisé pour emballer nos produits, valorisation de solutions réutilisables comme les gobelets en carton biodégradables ou les gourdes réutilisables, sensibilisation de nos partenaires et clients à ces enjeux.
Nous ne sommes pas parfaits, mais nous avançons pas à pas, convaincus qu’agir, c’est déjà refuser l’indifférence.

 

 

En conclusion : les océans ne demandent pas qu’on les sauve. Juste qu’on les respecte.

Ils n’ont pas besoin de héros. Juste d’actes lucides, quotidiens, solidaires. Chaque geste compte. Car au fond, protéger les océans, c’est protéger notre propre avenir.